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old weight machine
old weight machine

Dix-huit kilogrammes en moins, oui Dix-huit. 18kg en moins sur la balance. Sans opération, sans réelle frustration alimentaire. Juste une révolution. Un Passage d’une taille 46/48 à une taille 42/44. Voilà ce que j’ai accompli depuis septembre 2014.

Comme ça, cela peut paraître énorme, les chiffres sont là, ils sont clairs, sans équivoque et rationnels. Les efforts consentis depuis septembre sont payants, ils sont indiscutables. La courbe de poids que j’ai fait sur Excel est belle, régulière et ne fait que descendre.

Les compliments fusent, l’ensemble de mon entourage est surpris, étonné, voire même impressionné. Depuis ce jour où j’ai décidé de mettre un terme à ce cercle vicieux, de mettre un terme à mon manque de respect que j’avais à mon encontre, j’ai pris la voie de la guérison, de la perte de poids. Je le sais, je vois les chiffres, je les comprends, j’entends les compliments. Et pourtant…

Bodies unfit
Bodies unfit

Pourtant je n’arrive pas à voir l’évolution, je n’arrive pas à l’intégrer. Je regarde ces chiffres, cette courbe et n’ai pourtant pas l’impression que ce sont les miens. Mon corps n’a pas changé, je ne le vois pas changer. Mes défauts sont toujours là, immuables et inchangés, sans aucune évolution. Ce ventre, ces fesses, ces cuisses. Rien n’est mieux qu’avant ! Tout est toujours aussi gros et gras. Et mon reflet dans le miroir ne me transmet pas une meilleure image que celle que j’ai toujours eue.

Quand je parle de ça avec des gens autour de moi, ils me regardent d’un œil dubitatif, avec cet air compatissant qui transpire le « tu n’as pas pensé à aller voir un spécialiste » ? Les mêmes phrases reviennent toujours et encore … Les « tu vois les résultats dans tes habits ? » … oui … « tes proches te le disent » … oui … « tu vois le chiffre de la balance descendre » … oui, oui et encore oui. Tout ça je le vois, je le sais.

Ce week-end grosse phase de tri dans mes habits, entre les habits que « j’avais mis de côté au cas où » et ceux que j’avais actuellement, j’ai sélectionné, trié, jeté, mis de côté etc. Trois sacs d’habits trop grands, trop difformes, trop moches. Un carton d’habits à donner à des personnes en surpoids et qui les souhaiteraient. Trois sacs, deux cartons d’habits qui étaient devenus importables… trois sacs.

Ceci devrait rassurer n’importe quelle personne dans son évolution. Pouvoir se débarrasser d'habits qui, hier étaient limites, voire trop étroits et qui aujourd'hui sont tellement grands qu'ils ressemblent plus à un sac qu'à autre chose. Et pourtant….

mirror mirror
mirror mirror

Pourtant, y’avait ces habits, ceux que je portais à une époque et que j’avais gardé, espérant, un jour, réussir à les remettre. 2 cartons. Encouragée par les chiffres et indices que j’ai mentionnés plus haut, je les ai sortis les uns après les autres pour les essayer. Un tiers m’allait à nouveau mais le reste

Et les problèmes furent les mêmes que d'habitude.... j’ai toujours ce ventre, que je trouve moche et qui a tendance à dépasser parfois de la taille, j’ai toujours des cuisses des fesses qui remplissent bien, voire trop bien mes habits, j’ai toujours ces chemises et vestes qui serrent au bras. Donc, au final, rien n’a changé…

Certes, objectivement dit, il faut relever qu’à une époque je portais du 38 et qu’aujourd’hui j’en suis qu’au 42 (et surtout qu'il y a encore 7 mois, je ne rentrais que dans du 48 pour certaines choses). Demander de retourner à un 38 maintenant relèverait probablement d'une mission impossible encore plus frustrante que l'aventure que je vis actuellement.

Mais ça aussi c’est rationnel, ce sont des chiffres, des analyses, de la logique pure… et pourtant, hier je me suis trouvée confronté à ce qui a toujours fait partie de mon quotidien depuis de nombreuses années: Le fait d’être trop forte ... trop ronde. Que ma réaction soit objective ou pas, rationnelle ou pas, ce n'est pas le problème,. Le soucis est que mon problème personnel de surpoids n'a pas disparu... Et ça, ça mine le moral et ça « frustre ».

Alors je me suis demandé si j’étais seule dans ce cas. Si cela ne se passait que dans ma tête ou si d'autres personnes vivaient là même chose. Ce syndrome du membre fantôme, cette impression de ne pas s’être détachée de ce poids. Car j’ai cette terrible certitude au fond de moi que dans ma tête je resterai « toujours grosse ».

Ce que j'aimerais actuellement c'est pouvoir me voir réellement, arriver à sortir de mon corps, de pouvoir me regarder objectivement, avec le recul nécessaire. Ou alors trouver quelqu'un, quelqu'un qui puisse me regarder avec envie, avec délicatesse et qui sera capable de me dire "t'es belle" de telle manière à ce que je puisse, à ce qu'il me soit à nouveau possible d'y croire.

Ou alors ... il me faut lui là :

If you could see yourself like others do You'd wish you were as beautiful as you ...

Tag(s) : #Ma vie... tout simplement.
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