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Hernie ... soit qui mal y pense !

Quand on a une hernie discale ben, on vit avec. Avec les bons jours comme avec les moins bons, voire même les très mauvais. Y’a des jours où on se lève en forme, tout va bien et le lendemain vous vous demandez seulement comment vous allez faire pour sortir du lit.

Avec une hernie, la seule chose dont vous êtes sûre, c’est que depuis le jour où le médecin a mis le doigt dessus, au propre comme au figuré, vous avez la chance de savoir « pourquoi » vous avez mal mais aussi, et surtout, que d’une manière ou d’une autre votre vie doit changer… surtout si elle s’avère inopérable.

Vous renoncez au ski, à la danse (surtout la danse), vous renoncez à ces voyages fous que vous aimiez faire, à dormir par terre, dans des granges. Vous changez de sport, de passion, votre manière de voyager, d’aller à l’aventure. Déjà changer de lit et porter une valise deviennent des prouesses. Vous investissez dans une superbe chaise ergonomique au boulot, dans un ballon de renforcement musculaire, vous vous mettez au Pilates, à la marche, au sport avec un/une spécialiste du dos. Tout ce que vous avez le droit de faire et vous renoncez à ce que vous aimez. En tout cas c’est votre impression. Cependant c'est aussi l'occasion de découvrir de nouveaux plaisirs, plus simples et plus accessibles. Tels que ceux que vous avez lors d'une belle marche en montagne par un temps magnifique.

Mais rien n’y fait, rien ne changera le fait que la majorité des jours seront de ces journées où vous allez « pas mal » et plus de ces jours où votre énergie est débordante et sans limites. Car instinctivement vous vous retenez, vous avancez doucement, avec précaution. Car vous savez la douleur, vous la connaissez, vous la côtoyez trop régulièrement pour risquer de la rappeler à vos bons souvenirs.

Hernie ... soit qui mal y pense !

Trouver un moyen pour réduire les douleurs est simple. Je pourrais prendre l’option des infiltrations, je pourrais me bourrer d’anti-inflammatoires. Oui je pourrais demander au corps médical de m’enlever les douleurs comme il est possible de demander à un psy d'enlever chimiquement les émotions, juste parce qu’elles sont trop difficiles à vivre, à supporter.

Trouver un moyen de réduire les douleurs sans la chimie relève du tour de force surtout si vous écoutez vos amis qui ont tous une connaissance, parent, cousin, cousine … chien… poisson rouge, souffrant d’une hernie discale et qui ont trouvés le « remède miracle », ou pas. Cependant je tente, j’essaie, surtout si le énième remède miracle m’a été transmis par une personne de confiance. Chiro, Physio, Ostéo, Kiné, Méditation, Hypnose et plein d’autres, j’en ai fait le tour, et je ne me suis pas arrêtée de découvrir de nouvelles disciplines miracle. Je zigzague, reviens au basiques, pour partir plus loin. Finalement à défaut d’aventures à travers le monde, me voilà devenue aventurière des médecines dites « parallèles » ou des thérapies.

Et si c’était ça la solution ; changer, diversifier et de ne pas se contenter d’une discipline. Mon assureur n’aime pas - pas grave - c’est le porte-monnaie qui aura mal. Car finalement j’arrive à avancer dans ma vie avec cela, en picorant à droite et à gauche, en ne me contentant pas d’une seule thérapie. Et je le fais avec assez peu de douleurs somme toutes, comparé aux autres personnes souffrant de ce mal.

Hernie ... soit qui mal y pense !

Cependant dernièrement j’ai eu très mal, horriblement mal même. De ces douleurs aiguës qui vous bloquent, vous empêchent même de vous mouvoir. Des douleurs sans précédent, qui m’ont clouée presque tout le week-end à la maison. Pourtant d'habitude je suis une battante, je gères bien, même très bien. Ceci à toujours fait ma fierté. Jusqu'à présent mon seul regret aura toujours été de ne plus jamais pouvoir rechausser les chaussures de danse.

J'ai craqué, pleuré de douleur, souffert. Et, à nouveau, je me suis sentie seule. Ce que j'aurais aimé avoir quelqu'un pour m'aider à ce moment.

Et là j’entendais la phrase que m’avait sortie une collaboratrice au sujet de sa maladie : « Quand on souffre en silence et que l’handicap ou la blessure ne sont pas visibles, on a toujours l’impression qu’il faut se justifier le jour où la douleur nous terrasse ».

Autant je dois avouer que cette phrase m’avait laissée indifférente la première fois, autant je l’ai fait mienne ce week-end…

En effet, les deux rendez-vous annulés, je les ai annulés à cause d’un début de grippe (que je n’ai pas). Pourquoi ? Parce que je suis persuadée qu’il est plus facile à obtenir un « t’as raison, reste à la maison » quand on dit qu’il y a des risques que l’on soit contagieux. Un mal de dos, c’est quoi, ça n’a jamais empêché qui que ce soit à aller au resto, ou boire un verre, non ?

Allez juste pour les souvenirs, la chanson sur laquelle je ne pouvais m'empêcher de danser. D'ailleurs difficile encore aujourd'hui de ne pas entamer les pas de salsa en l'entendant. Nostalgie quand tu nous tiens.

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Tag(s) : #Ma vie... tout simplement.
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