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Affiche Paleo 2014
Affiche Paleo 2014

Voilà le Paléo c’est fini… et merde. Désolée mais ça me fait tout le temps ça. J’ai comme le blues qui s’installe à chaque fois. J’ai comme cette petite voix qui me crie « encore », « encore » et « encore » en boucle, à la limite de l’addiction, le Paléo s’est enivrant au sens propre comme au figuré, qu’il fasse beau ou moche... le PALEO Festival est une parenthèse enchantée dans l’année. Ma parenthèse enchantée. Je me laisse bercer au rythme des découvertes musicales, des concerts de vedettes. Je vis la nuit et survis la journée… je revis dès 16h quand je sais que le « Festival » rouvre ses portes.

Alors aujourd’hui je vis clairement un Post – Paléo – Blues. Déjà que je suis fatiguée, je suis en plein manque car je sais pertinemment que les portes ne vont plus s’ouvrir avant une année, que le portail ne laissera plus son flot de spectateurs entrer et envahir la plaine de L’Asse … Et je me dis à chaque fois que l’année prochaine j’arrête, ou pas. Cette année j’ai voulu arrêter, j’ai souhaité être sage et tranquille. Je n’ai pas pris l’abonnement et je ne me suis concentrée que sur les soirs qui m’intéressaient vraiment. Tout cela parce que j’ai voulu « économiser » sur la chambre d’hôtel. Résultat, j’ai quand même fini avec un abonnement au poignet, mais avec l’obligation de faire la route tous les jours pour rentrer. Donc 2 fois plus de fatigue et pas tant d’économies de faites.

Woodkid
Woodkid

Alors l’année prochaine, pour la 40ème édition, je serais là, avec abonnement et surtout une chambre dans un Hôtel. De toute façon … la quarantième, ce n’est pas possible, je ne peux pas la rater.

Mais revenons-en à cette édition passée :

Le résumé du dimanche (6ème jour).

Le concert à ne pas louper :

WOODKID … entièrement et absolument. La prestation de Yoann Lemoine fut gigantesque. Que dis-je, fantasmagorique, hallucinante, démente. J’en fais et j’en passe des superlatifs. Ce n’était pas mon premier concert du génie français. La première fois il m’avait fasciné au Montreux Jazz Festival avec un light show psychédélique et un concert très déroutant, limite planant. Donc je me réjouissais de le voir à nouveau tout en me demandant clairement comment il allait pouvoir retranscrire aussi bien sa musique en plein air.

Et j’ai fait le constat de la parfaite capacité d’adaptation de cet artiste de talent. En effet, s’il y a, de nos jours, des vrais talents du son, du rythme et de l’alliage des instruments, Woodkid s’avère être un Dieu de la catégorie. Beaucoup de musiciens devraient en prendre de la graine, cet homme est capable de te faire exploser un festival à l’aide d’instruments classiques. Cette douce force, cette puissante fragilité et délicate brutalité, c’est ça Woodkid. C’est un oxymoron musical au sens pur du terme. Là où tous les opposés s’attirent et se marient à merveille.

Je ne sais pas quoi dire d’autre… car Woodkid ça ne se discute pas, ça ne s’écoute pas en CD non plus. Woodkid ça se vit, tout simplement. Et vu que le jeune français de Brooklyn a décidé de quitter la scène pour se consacrer un peu plus au cinéma (après son succès avec la B.O de Divergente) ses concerts se feront plus rares. Alors si l'occasion se présente, n'hésitez pas, allez-y. Non que dis-je, courrez-y.

Le concert à éviter / oublier :

Ça va paraitre un peu dur pour certains, compréhensible pour d’autres, mais le concert que j’ai le moins aimé c’était Détroit. Et pourtant je n’ai aucune critique à formuler sur leur qualité musicale. C’était bon, très bon même. Sa voix est toujours aussi profonde et belle. Les hits de Noir Désir sont toujours autant prenants et l’artiste est toujours aussi bon. Mais je n’y suis pas arrivée.

Je ne suis pas du genre à boycotter et la majorité du public ne l’a pas fait non plus. C’est donc avec une certaine curiosité que je me suis placée devant la scène. Et soudainement, à la deuxième chanson, Bertrand entame la chanson « Ma Muse ». Et là un vent de malaise souffle sur la plaine de l’Asse, on se regarde et soudainement on voit l’image de la défunte sous nos yeux. Et là soudainement je cède à un tourbillon de pensées entre respect de l’artiste et le fait que je n’arrivais pas à me sortir de la tête que ces mains qui glissaient le long des cordes avaient causées la mort d’une jeune femme. Certes, c’était un crime passionnel, mais j’avais beau essayer de calmer ce flot d’images, de pensées et de réflexions, j’ai été obligée de quitter les lieux. Ne vous y trompez pas, je ne condamne pas B. Cantat, il a payé sa dette à la société. Je ne souhaite pas non plus qu’il arrête de chanter, tellement il est talentueux. Je l’ai même trouvé touché et ému de voir autant de personnes venues l’écouter. Je ne voulais pas boycotter son concert car « je ne suis pas comme ça ». Je resterais, de plus, toujours une inconditionnelle de Noir Désir.

Mais là je n’y suis pas arrivée. Il me faudra peut-être le voir plus souvent, pour m’habituer ou me déshabituer. Mais là je garde encore aujourd’hui un peu ce sentiment général de malaise.

Epilogue :

Tout au long de ce festival j’aurais étrennée mes nouvelles DocMartens que je ressortirais pour l’année prochaine. Faut juste être sure que je vais les placer dans un endroit où je vais me rappeler de leur présence, pas comme les précédentes. Mais à part ça cette édition n’était peut être pas la meilleure de toutes celles que j’ai vues mais comme d’habitude je ne garderais que le bon. Je me rappelerais surtout de la venue de Jared Leto et de sa complicité avec le public, de l’authenticité de Seasick Steve, de l’énergie de Shaka Ponk, de la déception Prodigy. Des 12 Malakoffs, 4 sandwichs au magret de canard et aussi des découvertes telles que les musiques entrainantes et envoûtantes des artistes des Andes ainsi que des rythmes intéressants du groupe Oy. Je garderais en moi le respect que m’a inspiré Elton John et de la magnifique performance de Woodkid (voir plus haut).

J’espère avoir l’occasion de remonter sur la grande roue du festival pour pouvoir « admirer » ce « petit festival suisse » d’en haut. Je me souviendrais des 45 milles personnes qui se sont pressées pour voir Stromae. Je me rappelerais de cette heure passée agglutinées sous un parasol lors d’un gros orage, à descendre deux bouteilles de Rosé pour passer le temps. Je penserai au fait que, cette année, je suis partie avec un chapeau blanc comme souvenir. Chapeau blanc qui va probablement prendre la poussière dans mon appartement dès aujourd’hui. Je me rappelerais aussi que ce Festival fut aussi l’endroit où une de mes meilleures amies m’a présenté son nouvel amour qui j’espère durera longtemps. Je me souviendrais des crises de fou-rires entre copines, des confidences et du partage.

Je me réjouis d’avance d’être à l’année prochaine. Le paleo aussi deviendra quadragénaire. Et cela présage que du bon. La 39ème édition s’est terminée sur les notes engagées du groupe anglais Placebo. Le 39ème Paleo est fini, vive le 40ème.

Et pour s'en souvenir en images... voici le résumé des organisateurs du Paleo.

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Tag(s) : #Concerts
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